Les éléments de la création, plantes, animaux et hommes, alors qu’ils pourraient vivre en équilibre les uns avec les autres, usent excessivement de leurs forces et se détruisent mutuellement. Je ne vois point de créature se comporter modérément. La Fontaine
« Mon pays devient peu à peu un paysage de carton-pâte. Derrière la forêt, il n’y aura bientôt plus d’arbres. Rien de trop est à mes yeux la fable la plus « écologique » de l’auteur. J’aborde la création de cette fable par le biais d’un travail portant sur un espace qui se referme de plus en plus sur le corps de l’interprète ; où la vélocité du mouvement se fait de plus en plus complexe et d’où surgit la présence du monde animalier de La Fontaine.
Deux interprètes se partagent les rôles. Évocateurs, leurs corps puisent leurs ressources dans l’excès, traduisant à la fois l’euphorie qu’entraîne ce comportement et la désillusion qui s’ensuit.
Rien de trop comporte aussi des notions de plaisir. Ce plaisir fait cependant place au désenchantement d’une petite société qui se cherche. Une société où la bêtise côtoie la sagesse. » Danièle Desnoyers