Les trois contents

De 2006 à 2008, Julie Desprairies et son équipe ont travaillé régulièrement à la Manufacture nationale de Sèvres à la collecte des gestes de fabrication de la porcelaine et des formes de corps produites par les céramistes, ces fameux « biscuits » de Sèvres ; petites scène pastorales, mythologiques ou théâtrales en porcelaine blanche non émaillée qui ont fait la réputation de la maison au XVIIIᵉ siècle. Par les matériaux et outils utilisés, le mobilier et la lumière des ateliers, la Manufacture de Sèvres est un lieu photogénique et potentiellement fictionnel.

Hallucination ou dérive chorégraphique ? Une délicate imprégnation s’est-elle opérée au fil des siècles, une identification de l’artisan à son objet ? Les céramistes au travail semblent des biscuits en mouvement, leurs gestes évoquent les postures de leurs modèles.

Au fil des mois, les employés de la Manufacture ont transmis aux danseurs leurs gestes précis et minutieux d’émaillage, de trempage, de pastillage, de repérage… Arnold Pasquier a dansé avec eux puis livré un film de la patiente appropriation des mouvements de ce lieu d’exception par la chorégraphe et ses trois danseurs.

Les Trois Contents, dont le titre est celui d’un biscuit sculpté par Etienne Maurice Falconet et issu d’une pièce de théâtre à succès, est montré dans son intégralité.

En vidéo.